L’importation depuis la Chine est corrélée au respect de la réglementation et des normes liées à la certification des produits, car celles-ci conditionnent l’autorisation de commercialisation. Or, seule une petite minorité d’entreprises chinoises connaît et tient compte de ces exigences. L’accompagnement d’un professionnel est ainsi recommandé pour choisir des fournisseurs sérieux et vérifier la conformité des commandes.
Les précautions relatives aux certifications des produits
Lors des premiers échanges avec un fournisseur, il est indispensable de s’assurer de sa capacité à se conformer au certificat requis dans le pays d’importation, et d’en apporter les preuves. Cependant, les faux certificats et rapports d’essais sont courants et les documents présentés concernent parfois des produits chinois certifiés fabriqués par le fournisseur, mais totalement différents de celui qui est demandé.
- Il est donc conseillé de vérifier auprès de la société émettrice (SGS et TUV) l’authenticité et la validité des pièces fournies.
- Une autre solution consiste à faire tester les produits par des sociétés spécialisées basées en Chine continentale et à Hong Kong en fonction de certains standards à indiquer de manière explicite.
Le coût et la complexité peuvent toutefois inciter certains importateurs à privilégier des marchandises qui ne nécessitent pas de certification.
Afin de limiter le risque, réclamer des échantillons avec les matériaux et les spécifications utilisés dans la production finale est une méthode efficace. Cela évite de recevoir des échantillons fabriqués à partir de restes provenant d’une commande antérieure.
Dans tous les cas, un cahier des charges précis et exhaustif est indispensable :
- quantité,
- dimensions,
- couleur,
- précisions concernant le packaging,
- etc.
Tout détail non écrit échappe à une potentielle plainte ultérieure.
Conseils supplémentaires pour réussir ses importations depuis la Chine
Lorsque l’on y ajoute les barrières linguistiques et culturelles, traiter avec un fournisseur situé à plus de dix mille kilomètres et lui verser une somme d’argent importante ne sont pas « évidents ». Mais en réalité, la plupart des vendeurs en Chine parlent anglais ou emploient un interprète.
- En dehors des discussions en direct, WeChat est l’outil incontournable pour échanger avec un fournisseur potentiel. Cette application de messagerie extrêmement populaire en Chine permet non seulement de communiquer plus rapidement, mais aussi de régler des achats ou des factures, de transférer de l’argent. Avec WeChat, une visite virtuelle des installations de l’entreprise chinoise est possible. Il est également conseillé de leur demander s’ils ont l’habitude de travailler avec des clients français et de demander les noms de ces derniers.
- Un vendeur qui dispose d’un stand à la célèbre foire de Canton dispose d’une certaine légitimité.
- Les catalogues de salons professionnels sont également des sources fiables d’entreprises sérieuses.
- Il est aussi possible de passer par la plateforme Alibaba, une marketplace de fournisseurs chinois dont certains ont d’excellentes évaluations, car préalablement contrôlés, et qui paient une cotisation pour l’adhésion à la plateforme.
- Choisir un partenaire ayant une représentation locale est également une bonne option pour importer de Chine. En plus de chercher et sélectionner les meilleurs fournisseurs, ils sont en mesure de négocier les prix, d’effectuer des contrôles de la qualité, etc. La négociation est en effet un exercice particulièrement délicat, car il faut trouver l’équilibre entre des coûts bas et une qualité élevée. Des réductions trop importantes peuvent néanmoins entraîner le recours par le fabricant à des matériaux de moindre qualité.
Conclusion
Importer des produits de Chine est donc une opération intéressante, à condition de prendre les précautions nécessaires. Commencer par de très petites quantités pour tester la nouvelle usine, maîtriser les processus et construire une relation solide réduit le risque. Une fois la confiance mutuelle établie, il est temps d’augmenter progressivement le volume des commandes. Contrairement à une idée reçue, les entreprises chinoises cherchent à bâtir une relation commerciale sur le long terme avec les acheteurs étrangers.