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Essor de la Chine

Le fulgurant essor de la Chine en 20 ans d’adhésion à l’OMC

Vingt ans après son entrée dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC), célébrée le 11 décembre 2021, la Chine s’impose comme un acteur majeur sur la scène internationale. Retour sur une croissance jamais égalée de l’actuel numéro un mondial en exportations, alors que la bataille pour être la première puissance technologique crée de nouveaux enjeux.

Deux décennies d’une impressionnante ascension

En 1950, la Chine se retire du GATT. Au milieu des années 80, le pays reprend les négociations avec l’Europe et les États-Unis pour intégrer l’OMC. C’est chose faite en 2001. Rapidement, l’économie du géant asiatique explose. Ainsi, entre 2001 et 2021, la valeur ajoutée produite est passée de 1 300 milliards à 14 300 milliards de dollars. En comparaison, celle des États-Unis, partie de 10 600 milliards, se situe aujourd’hui à 21 400 milliards.

Mais surtout, l’Empire du Milieu se hisse au premier rang des pays exportateurs, dont une grande partie par la voie maritime. Au total, ses ports, en particulier Shanghai, voient transiter 2 500 milliards de dollars de marchandises, contre 325 milliards en 2001. En, parallèle, ses importations ont grimpé à un peu plus de 2 000 milliards de dollars, en hausse de 740 %.

La valeur de ses échanges a réalisé un bond spectaculaire de 810 %, quand le commerce international n’a progressé globalement que de 180 %. Désormais, la Chine pèse 13 % de l’ensemble, soit une hausse de 4 points en 20 ans, et depuis 2013, elle a devancé son concurrent américain. Elle s’impose comme le plus gros partenaire commercial de nombreux pays à travers le globe et est d’ailleurs surnommée « l’usine du monde » pour ses ventes massives de produits manufacturés.

Les facteurs des performances commerciales chinoises

Pour attirer la production des entreprises étrangères sur son territoire, la Chine a mis en place une politique incitative efficace. Entre 2000 et 2020, les flux d’investissements directs étrangers (IDE) ont plus que triplé, passant de 41 milliards à 150 milliards de dollars. Quant au stock d’IDE, il s’affichait à environ 2 000 milliards de dollars il y a deux ans.

Mais pour accéder à une main-d’œuvre abondante et peu chère, ainsi qu’un marché de plus d’un milliard de consommateurs, ces entreprises ont été contraintes à un transfert de technologies. Les industriels locaux et entreprises d’État, bénéficiant d’un soutien et de subventions publics, en ont profité pour développer leurs propres produits et en inonder le reste du monde.

Alors que les Occidentaux décrient les pratiques commerciales du pays, jugées non respectueuses des standards de l’OMC, la Chine se défend en soulignant avoir fait baisser le niveau moyen de ses droits de douane à 7,4 % (au lieu de 15,3 % avant son retour), en dessous des 9,8 % pour lesquels elle s’était engagée.

Malgré les nombreuses critiques, la Chine n’a pas véritablement triché avec les règles de l’Organisation. Elle a simplement su les utiliser à son profit. Contrairement aux espoirs nés en 2001 d’assister à une convergence de l’économie chinoise vers l’économie de marché, c’est le capitalisme d’État qui l’emporte. La cassure date de la crise financière de 2008. Jeudi dernier, le président chinois, Xi Jinping, a bien vanté les progrès de son pays en matière de libéralisation des échanges lors d’un discours prononcé à la foire aux importations de Shanghai. « La Chine a pleinement respecté ses engagements d’adhésion », a-t-il déclaré. Le niveau moyen de ses droits de douane « a été réduit de 15,3 % à 7,4 %, inférieur à l’engagement d’adhésion de 9,8 % ».

De nouveaux défis pour la suprématie technologique

Dans tous les cas, le géant asiatique est devenu incontournable et continue d’accroître son emprise. En novembre 2021, il a conclu un accord commercial avec 14 pays d’Asie-Pacifique. Les nouvelles routes de la soie continuent en outre à se développer. Par ailleurs, il renforce sa position en Afrique, d’où provient une grande quantité des matières premières dont il dépend largement.

Malgré l’ascension économique de la Chine, unique dans l’histoire, la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis fait toujours rage et des défis de taille l’attendent. Car si sur le secteur manufacturier, l’Empire du Milieu a remporté la bataille, celle sur le plan technologique bat son plein dans un contexte d’explosion du numérique. Et le pays de l’Oncle Sam n’est pas le seul adversaire : l’Union européenne a également une carte à jouer.