La Chine est un immense marché qui attire un nombre croissant d’exportateurs français. Les consommateurs chinois sont particulièrement férus de produits alimentaires étrangers. Toutefois, la réglementation locale très stricte impose aux vendeurs de respecter certaines règles au risque de voir leur marchandise détruite, voire leur licence d’importation définitivement retirée. Cet article présente tout ce qu’il faut savoir pour exporter des produits alimentaires en Chine.
Les formalités administratives à effectuer pour les denrées alimentaires à destination de la Chine
La Chine applique différentes lois, sur la salubrité des aliments et sur l’inspection des produits d’importation et d’exportation. À celles-ci s’ajoutent des réglementations spécifiques au type de produits exportés. Plusieurs formalités sont exigées des exportateurs :
- L’enregistrement auprès de l’administration de Certification et d’Accréditation (CAA) de l’État ;
- L’inscription complémentaire valable 4 ans avec possibilité d’extension pour la viande, les produits alimentaires de santé, etc. ;
- L’enregistrement de chaque envoi en ligne auprès du département de l’Administration de la Supervision de la Qualité, de l’Inspection et de la Quarantaine (AQSIQ) pour des raisons de traçabilité ;
- L’obtention de la licence de pré-importation ou, pour les produits laitiers et volailles, la licence d’importation automatique délivrée par le ministère du Commerce ;
- L’obtention du certificat de quotas tarifaires applicable aux produits agricoles (sucre, riz, maïs, blé…) ;
- La fourniture des documents d’exportation, notamment ceux relatifs à l’origine, la qualité, l’hygiène/santé, la mise en quarantaine, l’emballage et l’étiquetage, la mise en bouteille pour les boissons, l’inspection… Bien entendu, il faut présenter la facture commerciale, la liste de colisage, le connaissement, etc. Il est important de s’informer concernant les documents nécessaires à chaque catégorie de produits afin d’éviter un stockage coûteux ou une saisie.
L’étiquetage mérite une attention particulière, avec la mention en caractères chinois de nombreuses informations concernant le pays d’origine, les fabricants et distributeurs, les ingrédients, les dates de production/consommation/péremption, la conservation, etc. L’aval du Service d’Inspection et de Quarantaine (CIQS) est requis pour les étiquettes.
Une fois entrées en Chine, les denrées alimentaires sont soumises à une inspection sanitaire par les agents des douanes et par le CIQ avant la délivrance du certificat correspondant.
L’importance de faire appel à un professionnel de l’import alimentaire en Chine
Pour une première exportation, les contraintes liées à l’import alimentaire en Chine peuvent pénaliser l’entreprise vendeuse. La démarche est d’autant plus complexe que le pays est très étendu et que les régions, ports, bureaux… peuvent appliquer les règles à leur manière. Il est de ce fait recommandé de solliciter un expert pour des conseils pertinents en fonction de la nature des produits, du marché ciblé, et de bien d’autres critères, ainsi que pour effectuer des formalités chronophages.
La présence d’une équipe sur place, sa parfaite connaissance de la langue, des pratiques locales,ainsi que des règles et du processus, lui permettent d’être plus efficace et d’éviter à l’exportateur des problèmes et retards d’ordre administratif. Bien qu’à mesure des envois, la procédure puisse être assouplie, les agents de l’AQSIQ ont toujours la possibilité de contrôler les étiquettes et les échantillons à chaque expédition.
Une collaboration à long terme avec un spécialiste pour importer de Chine ou exporter vers la Chine reste donc pertinente. Au-delà de l’aspect purement technique, ce partenaire peut apporter un avis intéressant sur le plan commercial concernant l’emballage, l’étiquetage… afin de séduire les consommateurs.