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Chine et import-export de produits alimentaires

La Chine conforte sa position d’importateur et d’exportateur clé de produits alimentaires

Pour répondre à des besoins croissants en produits alimentaires, alors que ses ressources intérieures sont insuffisantes, la Chine mise sur l’approvisionnement extérieur. En 2021, les achats de boissons et de nourriture lui ont coûté 108 milliards de dollars, avec un taux de croissance annuelle de 30 % sur les 9 premiers mois. Mais grâce à la modernisation de son industrie, le pays s’impose également comme le cinquième exportateur mondial.

Des filières entières dépendantes de la Chine pour les exports alimentaires

Avec seulement 13 % de terres arables à travers son immense territoire, soit 7 % de la superficie totale des terres arables dans le monde, la Chine doit nourrir environ un cinquième de la population globale. Bien que la production agricole locale soit un axe stratégique de sa politique depuis de nombreuses années, elle ne parvient pas à couvrir la demande.

Le pays développe ainsi ses importations auprès de fournisseurs très divers afin de limiter les productions coûteuses et peu écologiques. En parallèle, il investit dans des terres agricoles hors de ses frontières et encourage l’acquisition de fleurons étrangers afin de renforcer son savoir-faire.

Sur le segment des denrées agroalimentaires, le géant asiatique est actuellement le plus gros client de plusieurs pays, dont elle représente une part conséquente des exportations. C’est le cas de l’Uruguay (19 %), de la Nouvelle-Zélande (15 %) ou encore du Brésil (14 %). Certaines filières dépendent même de ce marché :

  • le soja du Brésil et des États-Unis (50 % de la production),
  • le riz du Vietnam (50 %),
  • le lait de la Nouvelle-Zélande (25 %),
  • le bœuf d’Uruguay et du Brésil (33 %).

La France n’échappe pas à la règle avec son porc (21 %), son lait (17 %) et son orge (16 %).

Selon les spécialistes, la moindre variation des imports de Chine peut avoir un impact non négligeable sur les prix sur les marchés mondiaux. La plupart des pays sont donc potentiellement touchés, directement ou indirectement, par la consommation chinoise en raison de l’ampleur de ses flux.

Entretemps, les exportations chinoises ont enregistré une nette hausse en volume et en valeur, grâce à une main-d’œuvre abondante et relativement bon marché et une industrie en plein essor. Parmi les produits alimentaires provenant de Chine, les fruits et légumes frais prennent la tête du marché mondial (56 %), de même que les produits transformés associés, par exemple le jus de pomme (54 %) et les champignons en boite (52 %), ainsi que sur certaines épices comme l’ail (70 %) et le gingembre (50 %).

Une nouvelle législation pénalisante pour les fournisseurs étrangers de la Chine

Ces chiffres pourraient baisser en raison de la nouvelle législation adoptée par la Chine concernant ses importations de denrées alimentaires. En effet, face aux scandales sanitaires à répétition, Pékin a décidé d’améliorer la traçabilité des produits entrant sur son territoire afin d’offrir davantage de transparence aux consommateurs concernant leur origine. Les fournisseurs sont ainsi tenus de s’immatriculer auprès de la plateforme en ligne des douanes et d’obtenir un numéro d’identification.

Cette règle déjà applicable aux produits considérés comme à haut risque comme les fruits de mer, les produits laitiers ou la viande, s’étend depuis le 1er janvier 2022 à une grande diversité de denrées, dont : les boissons alcoolisées, le miel, le café en poudre, les barres chocolatées, l’huile d’olive…

Or, d’après les utilisateurs, le site présente plusieurs erreurs, les informations ne sont pas toutes disponibles en anglais, le processus est jugé complexe, et les inscriptions étant soumises à l’approbation des autorités, nombre d’entre elles se sont soldées par un échec. De manière générale, les producteurs étrangers dénoncent le « manque de clarté » de la procédure. Faute d’autorisation, de nombreuses entreprises et fédérations ont demandé le report de la mesure afin de se préparer correctement, mais en vain.

En sus, en raison des impératifs liés au COVID-19, les denrées importées subissent des contrôles stricts aux frontières, entraînant des surcoûts et des délais. Ces contraintes augmentent les difficultés pour de nombreux exportateurs déjà sévèrement affectés par la crise sanitaire, et qui évoquent aujourd’hui des barrières supplémentaires à l’exportation.