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Transport maritime marchandises

Les nouveaux défis du transport maritime mondial

Le transport maritime est un pilier du commerce international, dans la mesure où il assure l’acheminement de 90 % des marchandises à travers le monde. Il joue par conséquent un rôle essentiel pour l’économie mondiale. Cependant, les conséquences de la crise sanitaire et les contraintes environnementales créent des enjeux majeurs.

Un marché colossal, mais relativement concentré

D’après les chiffres de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD), le volume de matières premières et de produits manufacturés transportés par voie maritime entre les différents pays est passé d’environ un demi-million à 11,08 milliards de tonnes entre 1950 et 2019.

Plusieurs facteurs expliquent l’essor rapide du fret maritime :

  • la capacité croissante des navires-porte-conteneurs (20 000 EVP pour les plus grands) ;
  • la baisse des coûts permise par la conteneurisation ;
  • la réduction des délais d’acheminement.

L’amélioration de la circulation favorise la mondialisation et la délocalisation de nombreuses usines dans les « pays-ateliers » où la main-d’œuvre est abondante et bon marché.

Toutes ces marchandises partent, arrivent ou transitent par les grands ports, principalement en Asie. Shanghai occupe la première place du classement mondial 2019 en volume, avec 43 millions d’équivalents vingt pieds (EVP) par année.

Il est suivi par Singapour (36 millions d’EVP), talonné par trois autres villes portuaires chinoises :

  • Ningbo-Zhoushan (28 millions d’EVP),
  • Shenzhen (27 millions d’EVP),
  • Guangzhou (24 millions d’EVP).

Le top 5 montre ainsi clairement la domination de l’Empire du Milieu dans ce domaine. Il faut aller jusqu’au dixième rang pour trouver le numéro un européen, Rotterdam (15 millions d’EVP).

Cinq gros armateurs se partagent le gros du marché :

  1. Maersk (Danemark),
  2. COSCO (Chine),
  3. MSC (Italo-suisse),
  4. CMA-CGM (France),
  5. Hapag-Llyod (Allemagne).

Les défis de la croissance et des impératifs environnementaux

Cependant, ces flux sont tributaires d’un petit nombre d’« autoroutes » de la mer et de points vitaux constamment engorgés :

  • le canal de Suez, dont le blocage temporaire en mars 2021 a eu de lourdes répercussions ;
  • le canal de Panama ;
  • le détroit de Malacca entre l’Océan Indien et le Pacifique qui voit passer 50 % du trafic mondial ;
  • le détroit d’Ormuz dans le golfe Persique.

En outre, le secteur du transport maritime se heurte actuellement à de nouvelles difficultés. Suite à la pandémie de Covid-19 et aux perturbations de l’ensemble de la chaine logistique mondiale, les échanges ont reculé de 4,1 % en 2020 selon l’UNCTAD avant de rebondir de 4,8 % l’an dernier. En 2022, une nouvelle baisse est à craindre, en raison de plusieurs paramètres :

  • Un contexte économique morose ;
  • La situation sanitaire dans les principaux ports chinois, ralentissant le transport des exportations ;
  • L’explosion du prix du fret. En janvier 2021, le prix pour transporter un conteneur de 40 pieds a franchi la barre des 5 000 dollars, contre 2 000 dollars en 2019. Cette augmentation impacte le prix des biens importés.
  • La tendance à la relocalisation de l’industrie dans les États occidentaux dans un souci de souveraineté.

Enfin, la forte dépendance du secteur aux énergies fossiles reste problématique. En 2020, l’Organisation maritime internationale (OMI) estime qu’il pèse toujours pour 2,89 % des émissions totales de gaz à effet de serre, notamment en raison de l’utilisation du fioul lourd. Face à l’urgence de la lutte contre la pollution, l’organisation s’est fixé en 2018 des objectifs de décarbonation ambitieux : diminuer de moitié le volume mondial d’émissions à l’horizon 2015 par rapport à son niveau de 2008. Un engagement qui va continuer de bouleverser cette industrie.