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Importateur de véhicules électriques de Chine

L’Europe en passe de devenir un gros importateur de véhicules électriques (VE) fabriqués en Chine

En trois décennies, la Chine a réussi à s’imposer comme un acteur majeur de l’industrie mondiale de l’automobile. Et selon une récente étude du cabinet Pricewaterhouse Coopers (PwC), à l’horizon 2025, l’Europe pourrait importer quelque 800 000 voitures, essentiellement électriques, construites par des usines chinoises par des marques locales ou des marques occidentales.

Les secrets de la progression fulgurante de la Chine dans le domaine de l’automobile

Comment expliquer l’impressionnant essor de la Chine dans le domaine de l’automobile ? La politique de ses débuts y est certainement pour beaucoup. Les constructeurs étrangers désireux de fabriquer des véhicules en Chine devaient s’associer avec un acteur local dans une co-entreprise dont ils possèdent 50 % du capital au maximum.

Grâce à cette obligation, les marques chinoises ont eu accès aux technologies des plus grandes marques européennes et américaines. Cette expertise est venue s’ajouter à un appareil industriel performant et une main-d’œuvre abondante et bon marché. En parallèle, les firmes du Vieux Continent ont massivement délocalisé leur production ces 20 dernières années. Entre 2017 et 2021, les volumes produits sur place sont passés de 14,9 millions d’unités à moins de 10 millions.

La clientèle chinoise a également évolué, les particuliers devenant des consommateurs comme les Européens. De 28 voitures pour 1 000 habitants en 2005, le taux de motorisation de la Chine a grimpé à 200 en 2021. Le pays comptabilise désormais 30 millions d’immatriculations par an, et la demande est en hausse constante, offrant de multiples débouchés aux constructeurs.

Et ils comptent bien protéger leurs parts de marché. Désormais, les véhicules à nouvelle énergie (NEV), désignation qui regroupe les modèles 100 % électriques et hybrides rechargeables sont soumis à des quotas de production. Par ailleurs, les dispositifs publics incitatifs sont réservés aux marques nationales. Pour l’heure, les efforts des dirigeants européens pour faire assouplir cette règlementation de plus en plus stricte envers les entreprises étrangères sont restés vains.

L’Europe, bientôt un importateur majeur de VE fabriqués en Chine ?

Les imports de voitures électriques en provenance de Chine pour l’Europe augmentent avec 35 000 exemplaires comptabilisés en 2021 et 66 000 prévus cette année. D’ici 2025, le cabinet PwC annonce un volume toutes motorisations confondues de 800 000 voitures sortant des usines chinoises. Sur l’ensemble, 330 000 appartiennent à des marques occidentales, pour ne citer que Dacia, DS, Smart, Tesla, Volvo/Polestar, Mini…

Si ces estimations sont atteintes, l’excédent d’import de l’Europe s’élèvera à 221 000 voitures. Et la situation pourrait s’aggraver. Car l’Europe est confrontée à des difficultés d’approvisionnement et s’est focalisée sur les modèles électriques coûteux. De son côté, l’Empire du Milieu a développé des véhicules électriques abordables dotés de technologies innovantes. PwC affirme que les marques chinoises vont consolider leur présence sur le marché européen des VE, dont elles pourraient à terme détenir entre 3,8 et 7,9 % de parts.

Leur principal défi sera de se faire connaitre pour inciter les particuliers à l’achat de voitures en Chine, surtout sur le segment de l’électrique haut de gamme. En 2022, les best-sellers de la catégorie en Europe sont les marques MG et Polestar.

Pour « freiner » le mouvement, quelques options s’offrent au Vieux Continent : le « passeport batterie », des bonus dédiés aux voitures produites sur son territoire, ainsi que des aides publiques pour la construction d’usines appartenant exclusivement à des entreprises européennes, sachant que les mastodontes chinois tiendront la majorité des sites de production de batteries en Europe.