Le transport international depuis la chine représente un coût important pour les importateurs. Le fret ferroviaire se présente comme une alternative intéressante au fret aérien, tout en offrant un délai beaucoup plus court que le fret maritime. Bien qu’encore minoritaire par rapport à ces deux modes d’expédition classiques, les envois par train de la Chine vers l’Europe devraient se développer sensiblement dans les prochaines années.
Les avantages du transport ferroviaire de marchandises entre la Chine et l’Europe
Dans une conjoncture économique incertaine, et alors que de nombreux postes de dépenses ont augmenté, les entreprises européennes doivent trouver des solutions pour maîtriser leurs coûts. Pour celles qui font venir leurs matières premières ou leurs produits depuis la Chine, l’envolée des tarifs de fret a un impact lourd sur la rentabilité. Le fret ferroviaire constitue une alternative intéressante.
- En moyenne, il faut 14 jours pour le trajet proprement dit et environ 23 jours entre l’usine chinoise et l’entrepôt du client en Europe de l’Ouest. En comparaison avec la voie maritime, la durée d’acheminement est donc réduite d’une vingtaine de jours.
- En outre, le tarif est nettement inférieur à celui d’un envoi aérien et les redevances volumétriques ne s’appliquent pas. Pour expédier de grandes quantités de marchandises, les économies potentielles se chiffrent ainsi en milliers de dollars.
- Par ailleurs, l’impact environnemental est généralement moindre, cet aspect étant désormais crucial pour de nombreux importateurs.
La Chine possède à l’heure actuelle le réseau ferroviaire le plus étendu au monde, avec 22 provinces desservies pour le fret.
Cependant, la plupart des marchandises à destination de l’Europe via le chemin de fer sont d’abord centralisées à Yiwu, dans la province chinoise du Zhejiang oriental. De là, elles sont transportées vers plusieurs pays : l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie.
Les freins à un essor plus rapide du fret ferroviaire à l’import
Toutefois, cette solution n’est pas forcément intéressante pour tous. Lorsque les fournisseurs sont basés dans les zones côtières, qui comptent de grands ports maritimes, les navires commerciaux restent la meilleure option.
De même, acheminer un conteneur jusqu’en Scandinavie, par exemple via l’Allemagne, risque d’être onéreux. En effet, certains services arrêtent le transport par train en Allemagne ou en Pologne, déchargent les marchandises et effectuent la livraison jusqu’à la destination finale en camion.
Autre bémol, aussi bien les autorités que les transitaires ne maîtrisent pas la réglementation et les contraintes liées à la documentation. Par exemple, peu de fournisseurs possèdent une licence d’exportation autorisant le fret ferroviaire international.
Ces problèmes doivent être résolus pour accélérer la progression des expéditions par chemin de fer entre la Chine et l’Europe. Mais il semble évident que dans quelques années, ce mode de transport gagnera en popularité pour les cargaisons en conteneurs complets (FCL) ou en groupage (LCL).